LE  SERVICE de SANTE EN CONTACT AVEC LA ZONE DES ARMEES

HOPITAL d’ORIENTATION et d’EVACUATION

Au début de la guerre, chaque corps d'armée est doté d'un Hôpital d’Orientation et d’Evacuation (H.O.E.pour l’état-major « l’achoé » pour le poilu) formation sanitaire « complète » portant le numéro du C.A. d'origine (en 1914 il en existe une trentaine chacun composé de 2 sections pouvant fonctionner séparément).

Vue de l’HOE de FREVENT dans le Pas de Calais dans l’arrondissement d’Arras

Sur le front stabilisé de 1915 à 1917, de telles centres hospitaliers sont installés « sous dur »  (infrastructure existante) ou dans des baraquements, regroupant de véritables cités.

Vue intérieure de l’HOE des ESTREES-Saint-DENIS dans l’Oise à 15 Km de Compiègne

Dans leur phase finale, ils disposent :           
1) en personnel : de 8 médecins, dont 1 médecin principal ou major de 1e classe (médecin chef), de 2 pharmaciens, de 2 officiers d'administration, de 52 infirmiers, dont 4 sous-officiers et 8 caporaux, de 2 hommes du train, ordonnances des officiers montés,  
2) en matériel : de 2 approvisionnements complets d'ambulance d'infanterie, de 2 approvisionnements complets de section d'hospitalisation, de 2 appareils à désinfecter, 2 caisses de désinfectants, 2 caisses de cartouches de « fumigator », etc..

De la « doctrine », en 1914, de l’évacuation à outrance pour libérer le front (H.O.E. mal équipé chirurgicalement) aux centres d’opération bien équipés de 1918, ce sont les évolutions à chaque expérience de batailles (Somme, Aisne) qui ont amené la structure définitive.

Evacuation par train sanitaire des blessés de l’HOEde Canly près de Compiègne dans l’Oise

Cependant, si l’objectif a évolué dans le triage, le traitement des blessés et l’évacuation, permettant ainsi à l’organisation de s’améliorer, aux équipements de progresser, aux différents matériaux de s’adapter et au personnel d’augmenter en nombre et qualification, le schéma structurel de base et l’étalement des HOE du front vers l’extérieur reste le même. Ils sont répartis en plusieurs « lignes » allant du plus près du front jusqu’à l’extérieur de la zone des armées (Cherbourg, Lyon, Dunkerque, Dijon, St-Nazaire, Le Havre, sud de Paris, etc..) avec pour rôle permanent d’évaluer les blessures, de trier, d’orienter, de panser et éventuellement d’opérer.











HOE associés du secteur de Ressons-sur-Matz dans la région de Compiègne près du front
« HOPITAL D’EVACUATION DE VILLERS-SUR-COUDUN /
« S.P. 164 « / Le / Vaguemestre »

Le déplacement d’un HOE nécessite un train spécial de 38 wagons pour 36,8 m3 de matériel et le personnel associé.

Autre exemple d’HOE près du front à Revigny-sur-Ornain à proximité de Bar-le-Duc

« HOPITAL D’EVACUATION DE LYON / « / VAGUEMESTRE »
HOE loin du front installé à la piscine lyonnaise, boulevard Pommerol, il devient centre de réforme et est affectée au triage des grippés

Ils s’installent toujours aux points les plus favorables à l'organisation et à l'exécution des évacuations (gares de ravitaillement, gares origines d'étapes, têtes d'étapes, etc.) avec de la place pour les tentes ou baraquement ou avec des  lieux disponibles. Avec la nécessité des TRAINS SANITAIRES, les GARES sont des endroits privilégiés.


H.O.E. 2  de la GARE REGULATRICE de Noisy-le-Sec secteur postal 28 et cachet de l’annexe



H.O.E. 3 de la GARE REGULATRICE de Saint-Dizier secteur postal 20 et cachet de l’annexe du collège











secteur postal 45

H.O.E. 8 section 1 de la GARE REGULATRICE de Besançon
annexe de la GARE REGULATRICE de Gray

H.O.E. 8 section 2 de la
GARE REGULATRICE de Gray



H.O.E. 10 de la GARE REGULATRICE de Dunkerque secteur postal 15

Les HOE sont bien évidemment « mobiles » et se déplacent en fonction des besoins et du front, ils doivent d’autre part s’adapter aux évolutions des consignes. Ainsi, les ambulances peuvent devenir H.O.E. [ex L'ambulance 9/7 fait fonction d' H.O.E. à Bussang (Vosges) ou bien voir dans ces pages le cas du Mont-Notre-Dame, ambulance 2/69 et H.O.E. 32, et même Hôpital Complémentaire avec annexe (voir le chapitre qui leurs est consacré). Ils s’appuient sur l’infrastructure disponible (école, usine, caserne, séminaire, etc.). Ils ont donc eu le temps d’occuper différents lieux dans le dispositif de santé au cours de la guerre.




H.O.E. 11 B de Fleury-sur-Aire (type B traitement et évacuation en 1918)

H.O.E. 12 de Domrémy

Ambulance 1/67 servant d’H.O.E. 13 (manuscrit) à Verdun

annexe de l’H.O.E. 16 de Laversines arrondissement de Beauvais en 1915










secteur postal 60

H.O.E. 16 A de la GARE REGULATRICE de Creil (type A évacuation en 1918)




























H.O.E. 17 de Bar-le-Duc puis H.O.E. 17 section 1 à Toul

Description : HOE18_rond_c_18eCA_moitie

H.O.E. 18
« 18e CORPS D’ARMEE-HOPITAL D’EVACUATION / * Le Médecin-Chef * /
Déesse assise »



H.O.E. 32  de la GARE REGULATRICE d’Is-sur-Tille secteur postal 158



H.O.E. 32
de
LE MONT-NOTRE-DAME
il est l’un des 8 HOE réalisés pour l'offensive Nivelle en avril/mai 17 ils s'échelonnent d'ouest en est, entre Soissons et Reims : Vierzy, Mont-Notre-Dame (Braine), Saint-Gilles (Fismes), Courlandon, Montigny, Prouilly, Muizon (Bétheny), et Bouleuse.

Pris par les Allemands le 28/5/18, il est détruit le 31/7/18

Description : Mont-Notre-Dame_HOE32_illus

A l’H.O.E. 34 d’Hargicourt-Pierrefont dans la Somme le train semi-permanent « P.L.M. 32 »
affecté à la gare régulatrice de Creil arrive pour évacuer les blessés

          

H.O.E. 33 de la GARE REGULATRICE de Troyes « BUREAU FRONTIERE E » secteur postal 29
annexe à Arcis-sur-Aude à l’école de garçons

« HOPITAL D’EVACUATION N° 37-1 »

Description : HOE38_rond_c_SP5_QG4eARM_2eGROU_28-07-16_frag

« HOPITAL D’EVACUATION N° 38 / ---*--- / Déesse assise »
secteur postal 5 : QG de la IVe armée 2e groupe