LE SERVICE de SANTE DE L’INTERIEUR

STRUCTURES SOIGNANTES TEMPORAIRES

Une myriade d’hôpitaux temporaires (HT) est créée au début ou au cours des hostilités pour le temps du conflit. Ils sont d’une extraordinaire diversité en taille (de dix à plusieurs centaines de lits) et en localisation. Ils sont en effet, logés aussi bien dans des écoles, des théâtres que dans des usines, dans des couvents, des loges maçonniques, etc... Certains ont vu le jour dès la mobilisation, mais l’invasion d’une partie du territoire national et l’ampleur des pertes nécessitent une augmentation rapide de leur nombre.

Ils sont hôpitaux bénévoles (HB) s’ils dépendent d’une organisation civile, hôpitaux auxiliaires (HA), ou hôpitaux complémentaires (HC) s’ils dépendent de l’Armée (médecin militaire). Ces lettres sont suivies d’un numéro qui est donné par la Région Militaire, sans tenir compte du découpage en départements.

- HOPITAUX COMPLEMENTAIRES de la 3ième REGION MILITAIRE -

La 3ième région militaire est constituée des départements du Calvados, de l’Eure, des cantons de Courbevoie, Puteaux, Asnières, Boulogne, Levallois-Perret, Clichy, Neuilly et des 1, 7, 9, 15, 16, 17 et 18e arrondissement de Paris de la Seine, de la Seine-Inférieure, des arrondissements de Mantes et Versailles de Seine-et-Oise. Cependant les hôpitaux de Paris et bon nombre de ceux de la ceinture (Bougival, etc..) sont gérés directement par le Groupement Militaire de Paris traités plus loin sous cette catégorie (GMP).

Les hôpitaux complémentaires, sont placés sous le contrôle du Service de santé, dans des "bâtiments réquisitionnés". Un certain nombre ont commencé à vivre, surtout à Paris, au mois d'août, mais c’est surtout après la bataille de la Marne que s'avère la nécessité de créer rapidement des locaux nouveaux. Grâce au concours des municipalités, à de nombreuses libéralités privées et à la forte organisation des trois sociétés de la Croix-Rouge, ces hôpitaux sont installés en peu de temps et, dans la plupart des cas, dans des conditions excellentes.

63 hôpitaux complémentaires sont répertoriés pour la 3ième région.

LE HAVRE – Hôpital A écoles rue Massillon - (Seine-Inférieure).
Ouvert du 2 août 1914 au 25 mars 1919 – 100 à 165 lits

EVREUX – Hôpital 1 école normale d’instituteurs - (Eure).
Ouvert du 25 août 1914 au 31 décembre 1918 – 100 à 165 lits

EVREUX – Hôpital 2 ancien petit séminaire - (Eure).
Ouvert du 19 août 1914 au 15 septembre 1918 – 100 à 205 lits

ROUEN – Hôpital 6 lycée de jeunes filles Jeanne d’Arc - (Seine-Inférieure).
Ouvert du 12 août 1914 au 7 octobre 1916 – 85 à 150 lits

 

Hôpital 8 lycée de garçons, 2 rue Ancelot.
Ouvert du 18 août 1914 au 31 mai 1916 où il est remis au gouvernement belge – 250 à 480 lits

 

Hôpital 10 grand hôtel Frascati, 1 rue du Perrey.
Ouvert du 4 août 1914 au 31 décembre 1918 – 100 à 350 lits

LE HAVRE – (Seine-Inférieure).

 










FALAISE
Hôpital 11
collège municipal
(Calvados).
Ouvert du 3 août 1914 au 10 octobre 1916
183 lits




LE HAVRE – Hôpital 12
lycée de filles, 28 rue Jean-Ancel
(Seine-Inférieure).
Ouvert du 24 août 1914 au 13 septembre 1916
124 à 191 lits










ORGEVILLE
Hôpital 13
colonie agricole privée
(Eure).
Ouvert du 8 septembre 1914 au 20 avril 1917
114 lits

 

VERNON – Hôpital 14 communauté des Sœurs de Jésus au Temple - (Eure).
Ouvert du 10 août 1914 au 31 décembre 1918 – 50 à 103 lits

 

LE HAVRE – Hôpital 15 externat Saint-Joseph, 32 rue Victor-Hugo - (Seine-Inférieure).
Ouvert du 3 août 1914 au 25 mars 1919 – 100 à 150 lits

 

VERNON – Hôpital 16 école communale de garçons - (Eure).
Ouvert du 10 août 1914 à fin août 1916 – 58 lits

LE TREPORT – Hôpital 18 hôtel de Paris, 11 rue de Paris - (Seine-Inférieure).
Ouvert du 2 août 1914 au 19 juin 1919 – 50 lits



DIEPPE – Hôpital 19 hôtel Royal, rue Aguado - (Seine-Inférieure).
Ouvert du 19 septembre 1914 au 19 juin 1919 – 350 lits

FORGES-les-EAUX – Hôpital 21 grand hôtel du Parc - (Seine-Inférieure).
Ouvert du 4 août 1914 15 février 1918 – 101 lits

 

FORGES-les-EAUX – Hôpital 22 hôtel Continental - (Seine-Inférieure).
Ouvert du 3 août 1914 au 30 juin 1918 – 111 à 170 lits

 


BERNAY – Hôpital 27
école communale de garçons et de filles
(Eure).
Ouvert du 7 août 1914 au 2 novembre 1916
102 à 150 lits

 




TROUVILLE-sur-MER – Hôpital 30
casino municipal, place du Casino
(Eure).
Ouvert du 10 août 1914 au 28 février 1917
549 à 730 lits

 




DEAUVILLE – Hôpital 31 Royal hôtel, rue des Villas - (Calvados).
Ouvert du 11 août 1914 au 1ier novembre 1917 – 111 à 170 lits

 

SAINT-AUBIN-sur-MER – Hôpital 32 hôtel de la Terrasse, rue Pasteur - (Calvados).
Ouvert du 7 août 1914 au 19 juin 1919 – 128 à 304 lits

 

VERNEUIL-sur-ARVE – Hôpital 33 école des Roches - (Eure).
Ouvert du 4 août 1914 au 30 décembre 1917 – 212 à 699 lits



LISIEUX – Hôpital 41
école primaire Jules Ferry
(Calvados).
Ouvert du 26 octobre 1914 au 27 février 1919
100 à 275 lits

CAEN – Hôpital 42 – lycée Malherbe
(Calvados).
Ouvert en 1914 avant de devenir hôpital de convalescents
450 lits



MONDEVILLE – Hôpital 43 siège de la société des Hauts-Fourneaux - (Calvados).
Ouvert du 15 décembre 1914 au 10 octobre 1916 – 220 lits

 

FALAISE – Hôpital 44 école supérieure de filles, rue Saint-Jean - (Calvados).
Ouvert du 21 janvier 1915 au 15 juillet 1917 – 180 lits

LION-sur-MER – Annexe de l’hôpital 46 (Ouistreham) château de Blagny - (Calvados).
Ouvert du 8 septembre 1914 à janvier 1918 où il devient autonome : HB47bis – 32 lits

 




ROUEN – Hôpital 48 caserne Hatry, place d’Amiens
(Seine-Inférieure).
Ouvert du 1ier octobre 1915 au 31 décembre 1921
840 à 940 lits

 

EVREUX – Hôpital 53 école professionnelle, place Saint-Aurin - (Eure).
Ouvert du 10 octobre 1916 au 31 décembre 1920 – 250 à 460 lits