Les Balkans (« montagne » en turc) sont l’objet d’un perpétuel bouillonnement (occupation turc, occupation austro-hongroise, etc..).

 

Déjà, le 4 mai 1912, le général italien Giovanni Ameglio s’empare sans sérieuse résistance de l’ile de Rhodes et du reste du Dodécanèse (Turquie) Rhodes et du reste du Dodécanèse qui appartenaient jusqu'alors à l'empire ottoman.

 

La même année, Thémistocle Sophoulis avec une poignée de volontaires grecs s'empare de l'île de Samos son rattachement à la Grèce est effectif en 1913.

 

La faiblesse des Turcs est donc constatée et confirmée.

 

Carte de la région avec les influences et aspirations en 1914, et les pays voisins partisans :
« Grèce Byzantine », « Grande Bulgarie », « Grande Serbie », « Autriche-Hongrie étendue »,
« les détroits aux russes », » séparatisme des minorités », etc.

 

 

C’est, le 28 juin 1914 à Sarajevo (ancienne Bosnie), l’assassinat de l’archiduc d’Autriche François-Ferdinand qui met le feu aux poudres et enclenche le processus de guerre.

 

La 1ère déclaration de guerre est du fait de l’Autriche-Hongrie à la Serbie le 28 juillet 1914, exactement un mois après l’assassinat.

Vue de la citadelle serbe de Belgrade et au loin la Hongrie.

 

Contrairement aux prévisions de l’Allemagne, par exemple, le jeu des alliances fait le reste : Triple Entente : France-Grande-Bretagne-Russie contre Triple Alliance : Prusse-Autriche-Hongrie-Italie.

 

La Turquie louvoie, laissant croire à sa neutralité, jusqu’à son entrée en guerre officielle le 1er novembre 1914 aux côtés de la Triple Alliance.

 

Sur le front des CARPATHES deux pays s’opposent à la Triple Alliance :

Serbie

2 attaques sont repoussées en 1914 par les serbes ce qui fait écrire dans la presse française :

« Les serbes avaient battu 500.000 Autrichiens en décembre. Ils ont opposé aux hordes allemandes la même indomptable bravoure, leur infligeant des pertes sanglantes et ne reculant que pied à pied dans les régions déjà dévastées l'an dernier. Nous donnons ci-dessus une vue du village de Chabatz sous le bombardement, les prisonniers autrichiens évacués de Nich par prudence et un 120 long Schneider-Canet tirant des environs de Belgrade sur les troupes ennemies qui passent le Danube. »

Chabatz bombardé;

Prisonniers autrichiens à Nich;

Pièce de 120 serbe

Russiie

En avril 1915 les russes font de légers progrès dans la région de Télépotch et le tzar fait une entrée triomphale à Przemysl. (Image de la guerre mai 15)

Eclaireurs russes                                 Prisonniers allemand conduit à l’arrière

 

La Turquie louvoie, laissant croire à sa neutralité, jusqu’à son entrée en guerre officielle le 1er novembre 1914.

 

Winston Churchill décide, au début de l’année 1915, l’envoi d’un corps expéditionnaire composé d’un contingent de troupes australiennes et néo-zélandaises (ANZAC) afin de contrôler les Détroits (Turquie). Des troupes françaises se joignent aux troupes anglaises, c’est le Corps Expéditionnaire d’Orient (C.E.O.).

 

Le secteur postal (SP) « 194 » est créé en mars 1915 pour la 1ère division du Corps Expéditionnaire d'Orient (C.E.O.) stationnée à Alexandrie (Egypte) jusqu’au 16 avril 1915.

Cachet à 2 cercles du 3/4/15.

 

Mi-avril 1915, le corps expéditionnaire venu de tous les coins du monde : anglais 60 000 hommes (Angleterre, Ecosse, Inde, Australie, Nlle Zélande), français 20 000 hommes (France 175e RI créé pour l’occasion, Sénégal 1er régiment de marche d’Afrique, 4ème et 6ème régiments coloniaux, 1 régiment de chasseurs d’Afrique.

Ils sont soutenus par  3 groupes de 75 et 1 groupe de montagne).

Le tout embarque à Alexandrie. direction le détroit des Dardanelles (Turquie).

Accompagnant les 150 autres bateaux il y a 3 navire-hôpital. Ils sont caractérisés par leur couleur blanche soulignée d’une bande verte entrecoupée d.

 

Après avril 1915 le secteur postal « 194 » est dans les Dardanelles. Cachet à 2 cercles
du 20/5/15+« CORPS EXPEDITIONNAIRE D'ORIENT / * ETAT-MAJOR * / déesse assise »

Le secteur postal « 198 » est créé en avril 1915 jusqu’à octobre 1915 pour la base de Moudros

Cachet à 2 cercles du 1/9/15

 

La base d’Alexandrie (Egypte) reçoit le secteur postal « 410 ».











Cachet à 1 cercle du 23/9/15
« CORPS EXPEDITIONNAIRE D’ORIENT
Sous-Intendance M   d’Alexandrie
 »

Cachet à 2 cercles du 4/10/15

 

Le paquebot « Le Calédonien » des Messageries Maritimes devient transport de troupes en 1914.

Le soldat écrit : « à bord du Calédonien … Nous partons au revoir à tous … ».

Le navire utilise encore son tampon civil « MARSEILLE A LA REUNION N°7 ».

Comme pour un voyage d’agrément, passant au large des côtes de la Corse (France).

 

L’escadre française arrive à Corfou,

secteur postal « 512 »

L’escadre française dans la baie

 

Le C.E.O. s’appuie sur le port de Moudros, dans l’ile de Lemnos (Grèce), aménagé par les anglais pour les navires de guerre depuis le 1er février 1915 :

secteur postal « 198 » cachet à 1 cercle du 12/4/15

 

A la mi-mars 1915 la flotte arrive aux larges des Dardanelles (Turquie),

dont le croiseur auxiliaire « Abda » fait partie

 

Malgré les propositions du français Amade [attaque sur Constantinople (Turquie)], de l’australien Birwood (attaque dans le golfe de Saros au nord de la péninsule turque), de sir Ian d’attaquer de flanc à partir d’Andrinople (Turquie) (balkans/63), le britannique Hamilton décide le 25 avril 1915 d’un « débarquement sur la presqu’il de Gallipoli (Turquie) » (encyclo/526), le point le plus difficile, le plus attendu, le mieux défendu, le plus désastreux !

 

Vue panoramique de l'extrémité de la presqu'île de Gallipoli, l'entrée des Dardanelles et la côte d'Asie

 

Les français ont une mission de sacrifice et doivent faire diversion en « débarquant au rivage troyen » pour fixer l’ennemi. Après avoir pris le village et le cimetière de Kopum Kaleh (Turquie), fait 500 prisonniers et avoir perdu 778 hommes (tués et blessés), ils rembarquent le 26 avril 1915 au soir.

 

27 avril 1915 nouveau « débarquement des français à la baie de Morto « Sedd ul Bahr » (Turquie) » pour renforcer les britanniques [l’ANZAC est plus au nord à Gaba Teppé (Turquie)].

Ambulance n° 2 de Sedd-ul-Bahr

 

Le secteur postal « 409 » est celui de la 156e division d’infanterie du 176e régiment d’infanterie débarqués.

 Cachet 1 cercle du 10/10/15.

 

Les nouvelles données dans les journaux français ne sont pas objectives :

« Depuis la reprise des hostilités, aux Dardanelles, le bombardement des forts s'est poursuivi méthodiquement avec une grande précision. Les alliés ont fait de très nombreux prisonniers, plus de quatre mille en une seule journée! L'une de nos photographies, prise à bord du croiseur auxiliaire la "Provence II", représente un groupe de ces prisonniers. On remarquera qu'ils sont gardés par des gendarmes français. A côté, un amusant instantané nous montre que nos soldats gardent là-bas leur bonne humeur. Il a été pris dans l'île de Lemnos, tandis que les "Marsouins donnaient un concert à leurs camarades ».

 

Prisonniers turcs

 

Coloniaux donnant une représentation à Lemnos [base arrière de Moudros (Grèce)]

Monceaux de cartouches de fusils et mitrailleuses pour les troupes, et gargousses d'obus de 75, après un combat près de Seddul-Bahr

Description : J:\Phila\Documentation\14_18\Marine\Gallipoli_fichiers\mun.jpg

 

 « Le contingent d'Australiens et de Néo-Zélandais, débarqué à K...-T..., sur la côte ouest de la presqu'île de Gallipoli, attaque les forces turques à revers. Nous sommes heureux d'offrir à nos lecteurs la primeur des photographies prises à cet endroit :

Eclatement d'un shrapnell turc au-dessus de la mer près du camp australien.
On voit à gauche, la traînée de la fusée, tombant à l'eau;

un campement sur le rivage. Les Australiens, nageurs infatigables,
se baignent plusieurs fois par jour malgré les obus.
 »

 

Le 2 mai 1915 à la baie de Morto le navire hôpital « Canada » repart avec le plein de blessés.

 

Le croiseur auxiliaire « Savoie II » renforcé par une partie de l’équipe médicale de l’ambulance 1 le remplace temporairement. (T4/34)

 

Malgré l’expérience du front français, les pertes, comme avant la guerre, sont sous estimées:

 

Au cap Helles  arrivé du navire hôpital « Tchad » le 7 mai 1915 il repart complet le 8.(T4/41)

 

Pour évacuer les blessés il est nécessaire de faire appel à d’autres bateaux non nécessairement équipés pour un service médical en nombre. Ainsi (pour exemples) :

Les croiseurs auxiliaires « Burdigala » et « Lutétia » sont désignés pour prendre à cap Hellès  le 9 mai 1915 les blessés qui n’ont pas de place sur le navire hôpital « Dugay Trouin » surchargé.

 

 

Le 23 mai 1915, l’Italie rond le pacte de la Triple Alliance et entre en guerre contre l’Autriche-Hongrie (il faut attendre le 21 août pour que ce le soit également contre l’empire ottoman):

Cela fait 9 pays du côté des « Alliés », tous fronts confondus : Serbie, Russie, France (et ses protectorats : Maroc, Tunisie, Cambodge, Laos, etc..), Belgique, Royaume –Uni de Grande Bretagne (empire britannique : Irlande, Afrique du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande, etc..), Monténégro, Japon, Italie, St-Marin.

6 pays luttent sur les fronts balkaniques :
Italie, Serbie, Russie, France, Royaume-Uni,
Belgique, Monténégro,

dans cet ordre sur la carte postale. Seule la Belgique ne participe pas à ce front.

 

Le 25, puis le 27 mai 1915 torpillage des bâtiments : « Triumph », « Majestic » et « Goliath » ce qui entraîne le départ de la flotte pour Imbros (Grèce) ou l’Angleterre.

Pour les troupes débarquées ces bateaux sont un soutien inestimable, aussi leur départ est un violent coup à leur moral.

 

Le « 1er Bureau Central Militaire », pour centraliser et trier le courrier du front d’Orient, est créé à Moudros (Grèce), sans cachet postal.

Il est rapidement remplacé par celui de Marseille (France) qui fonctionne dès le 15 juin 1915 et ce jusqu’au 15 février 1919.

 

Dans les BALKANS, durant l’année 1915 les serbes sont affaiblis par une épidémie de typhus.

 

 Le projet de Corps Expéditionnaire de Franchet d’Espèrey étant resté dans les cartons, seuls une vingtaine de canons et une poignée d’aviateurs sont envoyés en renfort à Belgrade (Serbie).

 

Le croiseur auxiliaire « Timgad » part de Moudros (Grèce) le 19 juillet 1915 pour Alexandrie (Egypte) avec 350 blessés

 

Le 6-7 août 1915 nouveau débarquement anglais à Karakol Dagh et le Lac Salé (Turquie) aussi mal préparé que les précédents sur 112 canons embarqués, seuls 12 sont débarqués.

 

Commentaire de la presse : « Jusqu'ici, les alliés n'avaient progressé que lentement à Gallipoli. Placés entre les défenses de l'ennemi et la mer, ils ne pouvaient augmenter sensiblement leurs effectifs à cause de la limitation des surfaces. Le débarquement de forces importantes, à l'ouest de la péninsule, donne aux opérations une impulsion nouvelle. ».

 

En renfort, le croiseur auxiliaire « Armand Béhic » à cap Hellès charge le 8 août 1915 61 blessés.

 

Le 10 septembre 1915, la Bulgarie entre en guerre, mais contre toute attente c’est aux côtés des Puissances centrales. Cela précipite l’invasion de la Serbie.

 

Le 5 octobre 1915, afin d’aider les serbes (un peu tardivement), les troupes françaises, avec l’accord du 1er ministre grec Venizelos (rallié personnellement aux puissances alliées), mais sans celui du roi Constantin, débarquent à Salonique. (encyclo/526)

le QG de lArmée Française d'Orient (A.F.O.)
porte le numéro de secteur postal « 501 »

« REPUBLIQUE FRANÇAISE / « ARMEE D’ORIENT« / SERVICE / DU / PORT DE SALONIQUE »

 

Le roi Constantin de Grèce en tant que beau-frère du Kaiser (époux de sa sœur Sophie de Hohenzollern) se veut « neutre ». La consigne du gouvernement athénien : « Faire tout pour gêner les Français, tout en conservant la courtoisie la plus raffinée ».

Durant une année et demie, les dirigeants grecs accumulent les actes pro-allemands.

 

Le 6 octobre 1915 début de l’offensive allemande contre la Serbie.

Attaqués sur 3 fronts et sans véritable aide directe des alliés, le 9 octobre 1915 Belgrade (Serbie) tombe.

Citadelle de Belgrade bombardée

 

Le 12 octobre 1915 arrivée à Salonique (Grèce) du cuirassé « Provence » avec à son bord le général Sarrail éloigné de France car rival déclaré de Joffre que le gouvernement ménage encore.

 

La numérotation des secteurs postaux pour le C.E.O. est modifiée. Elle commence à « 500 » pour qu’il n’y ait pas de confusion avec la métropole.

la base de Salonique ancien « 410 » devient

la 156e division d’infanterie ancien « 409 » devient

la base de Moudros ancien « 198 » devient

 

« 502 » 1 cercle du 3/4/15

« 503 » 1 cercle du 14/1/16

« 506 »

 

La « Provence » a à son bord le général Sarrail éloigné de France car rival déclaré de Joffre que le gouvernement ménage encore.

Il est avec son état-major

Les français établissent leur camp à Zeitenlick.

 

Aux DARDANELLES le 11 octobre 1915 Lord Kitchener a remplacé sir Hamilton qui désirait continuer l’offensive avortée alors que sir Monro est partisan d’un repli.

 

Le 14 octobre 1915 la Bulgarie encouragée par l’adversaire déclare la guerre à la Serbie.

 

Cette entrée en guerre précipite la défaite des serbes qui amorcent en plein hiver un repli à travers les montagnes enneigées du Monténégro et d’Albanie jusqu’à la mer Adriatique à Durazzo (Albanie). C’est aussi un sérieux renfort pour les empires centraux.

 

Face aux indécisions sur le front de Gallipoli, le 4 novembre 1915 Lord Kitchener débarque au cap Hellès pour ce faire une idée sur le terrain. Il lâche en aparté :

 

« Il faut mettre sur pied secrètement un moyen quelconque de sortir les troupes de la Péninsule ».

 

Le 5 novembre 1915, dans les BALKANS, Sarrail lance l’« offensive du Vardar » contre l’armée bulgare, pour faire la jonction avec l’armée serbe à Vélès

 

Début novembre 1915 les restes de l’armée serbe sont recueillis par des navires alliés pour être transportés à Corfou (Grèce) où ils sont réorganisés par le général français Mondésir dans les camps de Govino et Ipsos.

 

 Le 2 décembre 1915, après avoir atteint Arkhangel, Sirkovo, Kruchevista, Tchitchevo-le-Haut et les abords de Gradsko, (Serbie), par -15°C, les troupes sont obligées de reculer et de se retrancher à Salonique.

 

Camp retranché français de Salonique

 

Lhôpital n°1 situé dans le bâtiment et les jardins de l'ancien séminaire bulgare catholique (connu comme monastère des Lazaristes) fonctionne

 

A la mi-décembre 1915 les derniers soldats serbes en exode rallient Corfou (Grèce).

 

Avec ingéniosité et rigueur les évacuations britanniques de Gaba Teppé et de Sulva (Turquie) sont terminées le 19 décembre 1915 au soir à la barbe des turcs.

 

Au cap Hellès soutenus par la « Royal Naval Division » anglaise les français finissent par quitter en totalité la péninsule le 8 janvier 1916 à bord du navire hôpital « Saint-François d’Assise ».

 

Si l’on avait, un an plus tôt, apporté autant de méthode et d’intelligence dans l’affaire des Dardanelles, l’« Union Jack » eût flotté sur la Corne d’Or (Turquie).

 

Les 10 et 11 janvier 1916 le 6e bataillon de chasseurs alpins débarquent à Corfou (Grèce) et s’installent à l’Achilléion demeure de l’empereur Guillaume (construite par Sissi). Certaines salles sont aménagées en hôpital.

 

Le 26 février 1916 l’ancien paquebot « Provence » devenu croiseur auxiliaire sous le nom de « Provence II », acteur lors du débarquement à Seddul-Bahr (Turquie), est torpillé en Méditerranée.

 

En février 1916 la 122e division d’infanterie occupe un secteur à Bohemica n° « 509 » au bord du Vardar.

 

Les serbes veulent leur revanche. Au printemps 1916 les troupes serbes reconstituées rejoignent Salonique (Grèce) et s’ajoute à la force d’invasion pour la « campagne de Macédoine » qui se prépare.

« Le Calédonien » toujours en service transporte des troupes serbes de Corfou à Salonique

La mission militaire française de l’armée serbe à Salonique a le secteur postal « 504 » :

 

Le 10 avril 1916 le 10e bataillon territorial prend la relève du 6e bataillon de chasseurs alpins à Corfou (Grèce) pour assurer la garde de l’île.

 

Au printemps 1916 la 122e division d’infanterie est postée avec les troupes grecques à cheval sur le Vardar au nord de la position tenue par les troupes anglaises, secteur postal « 509 A » Kilomètre 67.

Les villages turcs de la rive gauche du Vardar sont évacués.

 

Le 3 juin 1916, suite à l’entrée des bulgares en territoire grec, Sarrail décrète l’« état de siège » suivi au courant du mois du « blocus des côtes grecques ».

 

Eté 1916 : en attendant l’offensive, Sarrail renforce le camp retranché de Salonique. Les lignes sont fortifiées dans le Bas Vardar (à l’ouest de la ville), en Chalcidique (au sud-est), en Macédoine orientale (au nord-est), et dans les régions du Gandac et du lac Doïran (au nord).

 

Les camps sont installés dans des zones marécageuses. Ils occupent une vaste zone autour de Salonique : les camps d’Ambélonès et de Sedkès accueillent des serbes, le camp de Hortiak des français, le camp de Lembet des anglais. Aux abords du camp de Zeitenlik où se côtoient serbes, anglais, français et annamites, vivent des tziganes. A Topçin, ce sont des nomades grecs qui bivouaquent près des régiments annamites ou serbes.

secteur postal « 508 » de la 57e division d’infanterie au camp retranché français de Samli

Les hôpitaux de fortune ne désemplissent pas entre : dysenteries, scorbut, maladies vénériennes et surtout paludisme.

Camp anglais de Lembet

 

Fin d’été 1916 : Sarrail réussit à se faire nommer « Chef des Armées d’Orient ».

Le Commandement des Armées Alliées (C.A.A.) sous gouvernance française prend le secteur postal « 502 A »

 

Il a sous ses ordres : 32 000 Français, 5 divisions anglaises enclines à rester sur la défensive, 1 brigade russe commandée par le général Dietrich, mais surtout 94 000 combattants serbes ressuscités de Corfou.

Les Armées Alliées doivent attaquer le 20 août 1916 ».

Départ des troupes du camp de Zeitenlick.

 

La division italienne est là pour préserver les prétentions de l’Italie sur l’Albanie et reste aux ordres directs de Rome.

 

Sur les cartes postales la propagande est bien orchestrée.

 

Mais 3 jours avant l’offensive alliée, les 17 et 18 août 1916 c’est l’ennemi qui attaque pour encercler Salonique, il occupe rapidement Florina (Grèce) !

 

Le 27 août 1916 la Roumanie entre en guerre avec les Alliés mais elle a trop attendu.

 

En septembre 1916, en Hongrie, agression traitresse de la Bulgarie sur la Roumanie avec la conquête de Turtukaï et Silistrie (Bulgarie).

 

Le 16 septembre 1916, « offensive alliée en Macédoine », de la Strouma à l’est jusqu’à près de la frontière albanaise l’ennemi est rejeté très loin par endroit. Les britanniques sur la rive gauche du Vardar prennent Matchukovo (frontière Serbie), les français sur la rive droite, l’aile gauche serbe accentue plus à l’ouest son avancé du côté du Kajmackalan prise de Gornitchevo entre le lac d’Ostrovo et Banitsa. Les roumains repoussent une violente attaque bulgare à Lipnitza [20 Km de Silistrie (Bulgarie)].

A Athènes : nouveau ministère en dehors de l’assentiment des Alliés.

 

Le 17 septembre 1916, reprise de Florina (Grèce) par les 57e et 156e divisions commandées par le général Leblois.

Le secteur postal « 501 »

Le secteur postal « 501 A »

le secteur postal « 502 »

est attribué à Florina-ville

est pour Sakulevo (au nord-est de Florina

reste à Salonique

Ce même  jour, le  sous-marin « Foucault » est coulé dans Adriatique

 

Le 19 septembre 1916, les roumains passent l’Aluta (ou Oltu), s’emparent de Fogaras (Roumanie).

 

Le 20 septembre 1916 les serbes épaulés par les troupes françaises prennent l'important massif montagneux du Kajmakalan, en Dobroudja (Bulgarie) la bataille se termine par la défaite de l’armé de Mackensen (allemands, bulgares et turques).

Ce même jour, M Venizelos quitte Athènes.

 

En septembre 1916 l’escadrille C. 389 s’implante à Boresnica entre le lac d’Ostrovo et Florina.

Leur rôle est surtout l’observation même de nuit.

 

Le 1er octobre 1916, prise de Kotchoveï par les serbes.

 

Le 2 octobre 1916, prise de Sovic (Serbie) par les serbes, de Pétorak (Grèce) et Vrbéni (Albanie) par les français

Débarquement des troupes italiennes du général Bandini à Valona (Albanie) et descente jusqu’à Santi-Quaranta (Albanie Saranda) occupant une grande partie de la haute Epire (Albanie).

 

4 octobre 1916, démission du ministère Calageropoulos avec lequel les ministres de l’Entente ont refusé d’entrer en relation.

 

6 octobre 1916, les roumains reculent dans la vallée du Jihul après avoir saboté les exploitations minières de Petrosany (Roumanie) et doivent aussi repasser le Danube.

 

7 octobre 1916, les français sont maîtres de Kisovo (Serbie) à 12 Km de Monastir.

 

10 octobre 1916 à Athènes (Grèce) constitution du cabinet Lambros auquel l’amiral Dartige du Fournet réclame le désarmement de la flotte grecque et l’occupation de batteries côtières et le contrôle des ports et des chemins de fer.

 

Le 12 octobre 1916, la France envoie une mission militaire avec le général Berthelot à Bucarest (Roumanie). A Athènes (Grèce), l’amiral Darige du Fournet fait occuper la gare et arrêter les trains de matériel pour Larrissa (Grèce).

 

Le 19 octobre 1916 les serbes occupent Brod (Serbie). Les troupes italiennes débarquent à Salonique.

 

Le 20 octobre 1916, trop timoré et malade, le général Cordonnier est relevé de ses fonctions du front français.

 

Le 22 octobre 1916 l’armée germano-bulgaro-turque du maréchal Mackensen entre à Constanza (Dobroudja), principal port roumain sur la mer Noire (230 Km de Bucarest).

 

25 octobre 1916 en Dobroudja (Roumanie) l’armée de Mackensen occupe Cernavoda, point de passage sur le Danube.

 

Le 26 octobre 1916, la 76e division d’infanterie est à Korytza (Albanie).

Secteur postal « 501 C »

 

26 octobre 1916 les cavaleries française et italienne entrent en contact dans la région de Premeti-Leskovitz (Albanie). Leur liaison coupe les communications entre Athènes, Monastir et Berlin. Des documents confidentiels prouvent que le ministère de la guerre grec du cabinet Skouloudis s’est entendu pour livrer le fort Roupel aux allemands.

 

5 novembre 1916, arrivée du général Roques à Salonique pour une mission spéciale.

 

7 novembre 1916 français occupent les îlots de Lerros et Kyra (Grèce) installation pour sous-marins grecque.

 

Le 19 novembre 1916 conquête de Monastir (Serbie)  abandonnée par von Below.

 

Le 29 novembre 1916 le gouvernement grec de Venizelos, revenu, est reconnu de fait par les puissances de l’Entente. Celui-ci déclare la guerre à l’Allemagne et à la Bulgarie. Les troupes de volontaires sont intégrées dans l’Armée d’Orient.

 

1er décembre 1916 escadrille 506 s’installe sur le terrain de Kravari, puis le 11 décembre 1916, sur celui aménagé sur la côte 619, à 2 km au sud de Negocani (Grèce).

La 156e division a pris ses quartiers à Negocani, secteur postal « 503 »

La 17e division d’infanterie coloniale a pris les siens derrière les italiens à Yven (Serbie)
secteur postal « 505 » dans la boucle de la Cerna

puis secteur postal « 505 A » dans le plein sud de la boucle de la Cerna à Slivica

Les russes occupent le secteur postal « 507 » à Biklista

 

Ce même 1er décembre 1916 des troupes alliées débarquées au Pirée (Grèce) se rendant à Athènes (Grèce) sont prises à parti par des bandes de soldats grecs et des civils.

 

Le 6 décembre 1916 l’armée roumaine écrasée se réfugie en Bessarabie (Roumanie). Les allemands occupent Bucarest (Roumanie). Le blé et le pétrole roumain sont une aubaine pour lutter contre les effets du blocus.

 

La défaite roumaine ruine les espérances du front d’Orient qui est réduit momentanément à un rôle défensif.

 

A partir de 1917, les troupes transitent par l’Italie.

« MISSION MILITAIRE EN ITALIE »

transport des troupes par voie ferrée

avec le système éprouvé en France des services sanitaires comme cette infirmerie de gare à Gênes,

 

Des secteurs postaux fixes sont créés :

« 525 » et « 603 » (Tarente)

« 603 A » (Livourne)
« 
GITE D’ETAPES »

« 604 » (Rome)
« VAG. ETAPES N°1 » (Gênes)

Un « COMMANDEMENT D’ETAPES » séjourne à Savone

 

Vue de la rade de Tarente (Italie) et dans l’encadré le transport de troupes « Timgad »

La 10e division d’infanterie secteur postal « 192 » y séjourne de fin novembre 1917 au 18 mars 1918.

 

En Grèce, le C.E.O. s’organise. Florina-station devient tête d’étapes de guerre avec le secteur postal « 518 ».

Hôpital de Florina

 

En janvier 1917 arrivée à Salonique du renfort de la 76e division d’infanterie du 227e RI.

1917

Au début de l’année

Au milieu de l’année

A la fin de l’année

la 76e DI est à Bukovo (Grèce) près de Monastir

La 57e DI est à Korytza  (Grèce)

La 16e DI  coloniale est à Gmilesh  (Grèce)

la 30e DI est à Bukovo (Grèce) près de Monastir

secteur postal « 516 »

secteur postal « 508 »

secteur postal « 513 »

secteur postal « 515 »

 

Le Commandement des Armées en Orient à Salonique prend le secteur postal « 510 ».

 

L’Artillerie du Commandement des Armées Alliées (A.C.A.A.) à Salonique n'utilise pas de cachet malgré l’attribution du secteur postal « 519 ».

Cachet secteur postal « 510 » mais l’adresse est : « 105e d’artillerie … 155 long est au secteur 519 »

 

A la mi-mars 1917, la 11e division d’infanterie coloniale est engagée dans les tentatives pour dégager Monastir. Prise du monastère et du village de Kerklina les 16, 17 et 18 mars 1917.

Secteur postal « 514 »

 

Le 4 avril 1917 les derniers éléments de la 17e division d’infanterie coloniale, restés vers Doïran avec la 122e division d’infanterie, se regroupent avant d’attaquer les bulgares dans la Boucle de la Cerna.

Secteur postal « 505 B »

 

Le 6 avril 1917, le Congrès américain vote « la reconnaissance de l'état de guerre entre les États-Unis et l'Allemagne ».

 

Le 8 avril 1917 Cuba proclame l’état de guerre avec l’Allemagne.

 

Le 15 avril 1917 la Bolivie rompt ses relations diplomatiques avec l’Allemagne.

 

Le 16 avril 1917 le Brésil rompt ses relations diplomatiques avec l’Allemagne.

 

Le 21 avril 1917 les Etats-Unis rompent leurs relations diplomatiques avec la Bulgarie et la Turquie.

 

Le 28 avril 1917 le Guatemala rompt ses relations diplomatiques avec l’Allemagne.

 

Les Alliés deviennent de plus en plus nombreux.

Ces ralliements sont célébrées par l’Italie,

et la France

 

France, qui au printemps 1917 envoie du Grand Quartier Général de Chantilly des ordres formels : « Attaquer pour soulager le front français ».

Carte des secteurs respectifs occupés par les troupes alliés, sur le front macédonien

 

Les attaques des 9 au 15 mai 1917 sont stériles et meurtrières.

 

Comme celles de la boucle de la Cerna menées, entre autres, par les

57e division d’infanterie

et 11e division d’infanterie coloniale

  

secteur postal « 508 A »

secteur postal « 514 A »

 

Le 24 mai 1917, le ministre de la guerre Paul Painlevé téléphone à Sarrail : « J’approuve pleinement les ordres donnés pour l’arrêt de l’offensive ». C’est le temps des mutineries sur le front occidental.

 

Suite à l’attitude belliqueuse du roi Constantin (Grèce), Sarrail emploie la force et les 11 et 12 juin 1917 Larissa, puis Trikala et le canal de Corinthe tombent. Les français commandés par le général Regnault contrôlent la baie de Salamine, Athènes et les hauteurs du Pirée.

 

Le 29 juin 1917 la Grèce entre en guerre du côté des Alliés.

 

Revenu les beaux jours, le paludisme frappe. Le bilan au 1er juillet 1917 dressé par le général en chef des armés d’Orient donne : « Depuis notre arrivée en Orient, entrées aux hôpitaux des Français, Serbes et Russes : 283 785, dont 100 444 évacués ; 5 925 décédés ; 177 716 rentrés à leur corps, ou restant aux hôpitaux. ». Sans compter les britanniques et les italiens.

Hôpital sur le front

 

Tous les navires hôpitaux français sont intervenus sur le front d’Orient « André Lebon » (25/9/16-1/12/17), « Ariadne » (19/10/15 cap Hellès-12/10/17), « Asie » (23/2/17-nove 18), « Bien-Hao » (octo 15 Sedd ul Bahr-13/2/19), « Bretagne » (3/7/15-8/12/16), « Canada » (octo 15 Sedd ul Bahr-7/3/16), « Ceylan » (25/4/15-16/1/16 déréquisitionné), « Charles Roux » (SSBM 28/8/15-31/3/16 désarmé), « Divonna » (8/2/16-30/12/17), « Doukala » (22/5/15-27/5/15), « Dugay Trouin » (21/3/15-déce 18), « Flandre » (avril 17-1919), « France IV » (15/12/15-20/2/16), « La Navarre » (14/3/17-25/9/17), « Lafayette » (8/5/17-17/10/17), « Louqsor » (9/2/17-5/3/17), « St-François d’Assise » annexe « Charles Roux » (26/10/15-17/1/16), « Sphinx » (12/7/16-26/10/17), « Tchad » (7/5/15 cap Hellès-25/2/17), « Vinh Long » (25/4/15-28/12/18)

 

3 seulement font toute la campagne :

Le « Bien-Hao » d’octobre 1915 (débarquement à Sedd ul Bahr) jusqu’après la guerre le 13/2/19

Le « Dugay Trouin » du 21 mars 1915 à décembre 1918

Le « Vinh Long » du 25 avril 1915 au 28 décembre 1918

 

En juillet 1917 la 30e division d’infanterie est dans la région de Monastir.

Secteur postal « 515 A »

 

En août 1917 création de la base d’Itéa (Grèce) pour raccourcir les distances d’approvisionnement.

Hôpital de la base d’approvisionnement de Itéa secteur postal « 511 »











et « 511 A » pour son annexe de Bralo (Grèce) à 40 Km

ainsi que du dépôt intermédiaire de Zeitenlick (Grèce) secteur postal « 517 ».

 

Le 14 août 1917, la Chine déclare la guerre à l’Allemagne.

 

A la fin de l’année 1917 la 30e division d’infanterie est à Bukovo (Grèce) (région de Monastir) :

secteur postal « 515 »,

la 76e division d’infanterie est au nord de Monastir, vers la cote 1248 :

secteur postal « 516 A »

 

Le camp retranché de Salonique est le siège de nombreux hôpitaux fixes (ottoman, Narischkine, Allatine, du « Petit Karabouroum ») et temporaires (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 15) et même de l’Hôpital d’Orientation et d’Evacuation (H.O.E. ) 1 (l’« achoé » pour les poilus) :

hôpital « ottoman »

Représentation théâtrale dans l’un d’eux donnée pour distraire les blessés par la musique du cuirassé « Patrie »

 

Au cours de la 1re quinzaine de novembre 1917, regroupement progressif de la 122e division d’infanterie, dans la partie droite de son secteur, vers Mayadag.

secteur postal « 509 A »

 

Fin 1917 le 85e bataillon de tirailleurs sénégalais  est employé au service du Génie et de l'exploitation agricole de Klestina à la frontière macédonienne.

Carte postale envoyée d’Italie, arrivée le 6 décembre 1917 au 85e bataillon de tirailleurs sénégalais,

secteur postal « 502 D »

 

Le 9 décembre 1917 la Roumanie signe un armistice.

 

Le 10 décembre 1917 le général Sarrail est rappelé en métropole, il est remplacé par le général Guillaumat qui prend le général Henrys à la tête de l’Armée Française d’Orient (A.F.O.).

général Guillaumat

 

Le 15 décembre 1917 armistice pour 4 semaines renouvelables entre Allemagne, l’Autriche-Hongrie et la Russie.

 

Le 16 février 1918 le 13e régiment de chasseurs à cheval léger est au dépôt du C.A.A. à Salonique secteur postal « 510 A ».

Le C.A.A. à Salonique dispose aussi du secteur postal « 510 B ».

 

Le 3 mars 1918 Russie signe la paix de Brest-Litovsk.

 

Le 7 mai 1918, la Roumanie est soumise par le traité de Bucarest.

 

Le 30 mai 1918 prise du massif montagneux Skra di Legen (Grèce) par les divisions grecques renforcées par des coloniaux français.

 

Le relief de ces régions, succession perpétuelle de massifs montagneux (rappelons que « balkan » veut dire montagne), justifie pleinement l’emploi des ambulances alpines qui comme leur nom l’indique sont spécialisées pour la montagne.

« Ambulance n°2 »

« Ambulance / N°3 »  secteur postal « 508 A » de la 57e division d’infanterie qui cantonne à Korytza en mai 1918.
Malgré de faibles renforts elle est  réduite à 160 hommes











« Ambulance n°5 »  à Santi-Quaranta avec les italiens

 

En juin 1918 la 16e division d’infanterie coloniale, section « 513 » s’installe à Verria (Grèce) en arrière, à l’ouest de Salonique.

C’est le siège de l’ambulance 10/10

 

Le 8 juin 1918 Guillaumat est rappelé pour devenir gouverneur de Paris après le désastre du Chemin des Dames (France), à sa place le général Grimat est envoyé pour « étudier une réduction des effectifs français », objectif déjà réalisé par les anglais pour renforcer leur front le plus oriental.

 

Et donc, c’est dans cette perspective que, le 19 juin 1918, revoilà Franchet d’Espèrey auteur en 1915 d’un projet de Corps Expéditionnaire en Orient non retenu à l’époque.

général Franchet d’Espèrey

 

En juin 1918 le secteur postal « 501 B ». dédié aux troupes du général de Gondrecourt, commandant la région d'Arab (Roumanie) est supprimé.

 

Dès le 13 juillet 1918 d’Espèrey écrit : « M. Clémenceau a tort. Ce n’est que par ici que l’on peut terminer la guerre », aussi décide-t-il d’une offensive en reprenant un ancien projet de Sarrail. A Paris il est appuyé par Guillaumat.

De laborieuses et âpres négociations s’engagent le 4 septembre à Londres (Angleterre) et le 9 septembre 1918 à Rome (Italie) pour rallier les anglais et les italiens.

 

Le 14 septembre 1918 à 8 heures début du tir de barrage des 650 pièces pour la bataille du Dobropoljé. Franchet d’Espèrey a réuni 667 000 soldats contre 450 000 bulgares.

 

Le 15 septembre 1918, à 5 h. 30, tous les canons se taisent, et les colonnes d'assaut du voïvode Stepanovitch s'élancent à la faveur du brouillard.

Témoignage d’un infirmier face à la montagne du Kouchkov -Kamen.

 « Coup de sifflet…nous montons, cinq jours de vivres dans les musettes, un brancard pour deux et une musette de pansements pour quatre »

 

Le 16 septembre 1918 le 1er bataillon du 148e régiment d'infanterie français, enlève le Sokol après avoir été décimé. Le Dobropoljé est pris à 16 heures, au prix de pertes moins graves, par les 45e et 84e régiments d'infanterie françaises.

Ce même jour, la 11e division coloniale (marsouins des 34e, 35e, 42e et 44e régiments coloniaux) appuie les progrès serbes et gagne du terrain sur les deux rives de la Cerna.

Secteur postal « 502 D » boucle de la Cerna avec la 85e brigade sénégalaise

 

La 17e division coloniale (marsouins des 1er, 3e, 54e régiments d'infanterie coloniale, 95e bataillon de tirailleurs sénégalais), emporte en deux heures et demie le Kravitsa (Serbie).

Alors, les divisions Serbes dépassent les unités Françaises, qui viennent d’ouvrir la voie. Elles présentent les armes aux français, en chantant « La Marseillaise ». Les Bulgares tentent d'enrayer leur avance; mais leurs efforts successifs restent vains face à leur élan. Ils doivent abandonner les crêtes du Kouchkov Kamen. Le 4e RIC accourt sur la gauche; la fêlure s'élargit.

 

Au soir du 17 septembre 1918, à l’ouest du lac d’Ochrida en Macédoine l'avance réalisée atteint déjà 15 kilomètres en profondeur sur 25 kilomètres de largeur. Le butin s'élève à 3000 prisonniers Bulgares, 50 canons et quantité de mitrailleuses Allemandes. La brèche est ouverte.

Le général allemand von Scholtz, au lieu d'établir en arrière un nouveau front défensif, croit possible d'étayer un barrage sur la brèche même. Il va rendre la catastrophe inévitable.

 

Le 18 septembre 1918, la 1e armée serbe va en direction de Prilep-La Babouna; la 2e armée va vers Gradsko, pour séparer la 1e armée Bulgare de la XIe armée allemande.

Cette 2e armée subit d’abord un revers dans le secteur de Nonte, par suite de la trahison d'une section hellénique qui dévoile aux bulgares le mouvement projeté.

 

En Macédoine, à l’arrière, les petites unités de l’Armée Française d’Orient (A.F.O.) trop isolées pour avoir un secteur postal sont desservies par un vaguemestre d’étape au fur et à mesure de l’avancée:

« VAG-ETAPES 5 / A-A-O »
de Sorowitch

« VAG-ETAPES 12 / A-A-O »
de Topçin (près de Salonique)

« VAG-ETAPES 22 / A-A-O »
de Cattaro

 

Les éléments d’étapes utilisent le secteur postal « 520 » :

 

Mais le 19 septembre 1918, grâce à l'abnégation de la 16e division coloniale (marsouins des 4e, 8e, 37e et 38e R. I. C.), la conquête de la Dzena et de la Porta est assurée après de sérieux grenadages et corps à corps, et les serbes atteignent, au nord de Bunarche, le cours moyen de la Vatasha.

L'adversaire lâche pied; les forces du voïvode Stepanovitch  s'élancent vers Negotin.

 

Les soins sont toujours au plus près des blessés

 comme pour cet hôpital sur le front en Macédoine :

 

A partir de cet instant les 10 jours qui suivent sont une succession de mouvements stratégiques et tactiques extrêmement rapides dont l’ennemi ne se remet pas !

 

Le 21 septembre 1918, les troupes progressent avec rapidité; atteignent Kavadar, et déborde le massif de Drachevishko Brdo, malgré les réactions de renforts bulgaro-allemands. Cependant les forces ennemies finissent par refluer de la vallée du Vardar jusqu'à la région de Monastir

Les formidables défenses de Visoko. sont abordées, le Vardar est atteint t à Negotin même, où un butin considérable tombe entre les mains de l’armée serbe.

 

Comment la 1e armée bulgare pourrait-elle dans ces conditions, se maintenir sur la rive droite du Vardar ? L'ordre de retraite est donné aux combattants de Demir-Kapou. Les bulgares refluent en désordre, massacrant tout sur leur passage.

 

Pour profiter de l'immobilité de l'adversaire (droite de la XIe armée allemande) qui s’obtine sur les positions de la côte 1248, du Peristeri et de la région des lacs le général Henrys développe une manœuvre qui vise le carrefour de Kicevo lequel commande la route Pribilci-Gostivar. La ligne Zapolyani Novoselani Drvenik Zulitsa est déjà atteinte.

 

Durant la nuit du 21 au 22 septembre 1918. la 2e armée serbe, aiguillée maintenant vers Istip, progresse et enlève Krivolak où elle trouve un important matériel roulant et de précieux convois de vivres.

 

Au matin du 22 septembre 1918, les serbes entreprennent le passage du Vardar. Ce même jour, la cavalerie italienne galope jusqu'à Kanaflarsi, en direction de la route Monastir-Prilep. L’artillerie lourde française, devenue disponible, commence à couper les routes de Pribilci et de Resna, sur les derrières de la XIe armée allemande.

 

Le 22 septembre 1918 la rivière est franchie à Cebren, et les marsouins du 42e colonial enlèvent brillamment Chaniste. Aussitôt les défenseurs de la  côte 1050 se replient laissant occuper leurs positions.

La 156e division française (175e et 176e régiments d'infanterie français, 1er régiment de marche d'Afrique) s'ébranle.

secteur postal « 503 A »

Le général von Steuben (XP Armée allemande) lutte désespérément pour maintenir par Gradsko sa liaison avec la 1e armée bulgare. Il est trop tard, ses efforts demeurent stériles.

Le général de brigade de cavalerie Jouinot-Gambetta a reçu la mission d'atteindre Uskub (Serbie) avant les fuyards donc, avec ses escadrons (1er et 4e chasseurs d'Afrique, régiment de marche de spahis marocains) il franchit, non sans peine, entre Nivak et Dedebal, les anciennes positions bulgares, hérissées de barbelés.

 

Le 23 septembre 1918, les troupes serbes prennent les crêtes de Kara Hodjali et de l'Orta Bajir, qui commandent la voie ferrée de Negotin. A 15 heures  la division Yougo-Slave pénètre dans Gradsko où elles mettent la main sur tous les parcs de ravitaillement du général von Scholtz.

Le 23 septembre 1918, la débâcle ennemie se précise. Jouinot-Gambetta pousse d'audacieuses reconnaissances jusqu'aux abords de Prilep et sur la route de Krushevo à 15 heures, il pénètre dans Prilep incendié par les bulgares il remet la ville à un bataillon du 42e colonial, et repart poursuivant les ordres du général Henrys de traverser le massif de la Jakoupitsa Planina, au nord de la route Prilep-Brod.

 

Il engage donc son avant-garde le 24 septembre 1918, au matin, sur la piste Varos-Dolgatské, qui conduit à Uskub par Lovitska. Mais cette avant-garde (4e chasseurs d'Afrique) rencontre une vigoureuse résistance et ne peut se dégager qu'avec l'aide des coloniaux de la 11e division et des troupes grecques. Jouinot-Gambetta, prévoyant ces difficultés, a fait reconnaître d'autres itinéraires en poussant vers Vélès sa section d'automitrailleuses et un peloton de spahis marocains qu’il dirige sur la piste de Drenovo-Gabrovnik et décide de se porter sur Uskub en liaison avec l'armée serbe qui marche sur Vélès. Dès le soir, les cavaliers se dirigent vers le col de la Babouna.

 

Le front avance, les campements aussi :

 

Le 24 septembre 1918, la division Timok gravit les pentes de la Gradets Planinà -pour redescendre dans la vallée de la Kriva Lokavica; elle est appuyée par la droite de la division Yougo-Slave, tandis que la gauche de cette division est engagée depuis vingt-quatre heures dans une violente bataille au sud de Gradsko, en liaison avec la 17e division coloniale française. L'opiniâtre défense de l'adversaire décime nos colonnes.

 

Le 24 septembre 1918 le général Pruneau, commandant de la 17e division coloniale, comprend l'inutilité des efforts contre un ennemi solidement retranché et pourvu d'une artillerie nombreuse; au lieu de chercher à suivre la route directe Ribartsi-Gradsko, il entreprend un large mouvement tournant par Cicevo et le monastère d'Archangelsk; l'ennemi n'a pas le temps de s'opposer à cette manœuvre.

Les marsouins emportent Archangelsk; alors le front bulgare fléchit.

 

Au 1er Groupement de divisions du généraI d'Anselme, l'avance est moins rapide par suite du manque de ravitaillement, mais le 24 septembre 1918 il s'est rapproché du Vardar dont il borde le cours, de Demir-Kapou à Pardovitsa.

Grâce à cette avance, le général Milne peut mettre en mouvement ses colonnes. et suivre la retraite bulgare en venant s'établir, le 24 septembre 1918, sur la ligne Cernitse-Causli-Bazarli, à l'ouest et au nord du lac Doiran. Malheureusement, le général Milne, peu soucieux des intérêts généraux de l’Entente, ne suit que lentement l'adversaire, comme s'il regrettait de s'engager dans la direction de Sofia (Bulgarie) alors que les intérêts particuliers de la Grande-Bretagne l'attireraient vers Constantinople.

 

Au matin du 25 septembre 1918, la pression exercée par le général Henrys fait craquer le front adverse au nord-ouest de Monastir : l’avance arrive aux bords de la haute Semnica.

Le 25 septembre 1918 Jouinot-Gambetta rejette brillamment d'Herlevski et d'Homoran deux bataillons Saxons, enlèvent leur artillerie, franchit la Babouna et gagne Jenikeuy .

Mais les serbes rencontrent plus de résistance, l'ennemi veut permettre à la XIe armée allemande de s'écouler par le défilé Kalkandelen - Uskub. La 2e armée serbe manœuvre sur les derrières de la 1e armée bulgare : Istip est pris le 25 septembre 1918. Le voïvode Stepanovitch atteint Turiya, et ses cavaliers entrent à Carevo-Selo.

L'armée anglo-grecque occupe toutes les positions entre le lac Doiran et le Vardar. Dès le 25 septembre 1918, les cavaliers britanniques entrent à Stroumitza, tandis que les fantassins se. rapprochent de Kostourino et que les grecs escaladent le Bélès. Guewgueli tombe aux mains de la 27e division anglaise, le Vardar est franchi, la cote 1494, dite « Signal.allemand » est conquise par la division de Crête après de rudes combats, Kostourino est bientôt dépassé, la voie ferrée Karasuli-Demir-Kapou dégagée.

 

Les forces bulgares et les forces allemandes ne peuvent plus retrouver une liaison que du côté de Vélès. Mais cette ligne de communication est déjà sérieusement compromise.

 

Le 26 septembre 1918 Franchet d'Espérey en fin observateur de la bataille ne veut pas que le général Henrys s'obstine en direction de Brod et de Krushevo. Il lui donne l’ordre se diriger vers la Babouna et Vélès en direction d'Uskub, derrière la cavalerie de Jouinot-Gambetta.

De faibles détachements continueront seuls la poursuite «de l'adversaire en direction de Kicevo.

La bataille pour Vélès dure toute la journée.

 

Au soir du 26, jouinot-Gambetta apprend la chute de Vélès. Il presse encore davantage ses cavaliers afin d'atteindre en toute hâte le pont de Dracevo. Nul ennemi n'apparaît sur la piste que suit sa colonne. Seule, une compagnie allemande est signalée très loin en avant, se hâtant vers Uskub.

Heureusement, le général jouinot-Gambetta, pour qui la vitesse est le principal facteur du succès, a décidé de ne pas, s'attarder dans la région de Vélès.

Il choisit pour gagner Uskub l'itinéraire Drenovo-Paligrad, qui l'amène à franchir le massif de la Golesnitsa Planina. Décision audacieuse s'il en fut, car Jouinot Gambetta n'a pas de fantassins ni de batteries de 75 pour l'appuyer.

Or l'ennemi, considérant cette route impraticable, a négligé de la surveiller. Il faut d'ailleurs toute l'habileté de nos escadrons d'Afrique pour escalader de semblables rochers.

Et la chaleur devient accablante. Hommes et chevaux peinent pendant des heures. La nuit tombe. On s'élève jusqu'à 1800 mètres par des sentes abruptes pour redescendre bientôt à 1200 mètres. Mais l'enthousiasme ne faiblit pas.

Dès le 26 septembre 1918 au soir, la cavalerie grecque a fait son apparition à Radoviste, poursuivant les fuyards qu'affolent les avions.

Le 26 septembre 1918, l'ennemi bat en retraite, abandonnant le Peristeri et la région des lacs.

Franchet d'Esperey intervient encore, car il craint que le général Henrys se laisse attirer vers le Nord-Ouest. L’aviation signale la retraite de l'Armée von Steuben sur la chaussée de Kalkandelen; la route, entre Kicevo et Gostivar, est encombrée de véhicules.

 

A partir du 27 septembre 1918, les allemands fléchissent à l'ouest du lac d'Ochrida; tous les efforts convergent en direction de Kicevo. Les bulgares épuisés se reportent, sur le front Kozle-Kliseli-Borilowek (rive gauche du Vardar, où passe la grande route d'Uskub).

Mais la 1e armée serbe surgit, au contact même des positions adverses. Des combats acharnés s'engagent sur la rive gauche du Vardar: et ne progresse plus que pas à pas.

Résumé de l’Offensive alliée sur le front des Balkans

Le 27 septembre 1918 au matin, les forces du général d'Anselme ont dépassé la vallée de la Kriva Lokavica et escaladent les pentes du Kirezli Tepe, au nord de Radoviste. Des patrouilles audacieuses arrivent jusqu'à Dzumaïa, sur la Strouma. Plus au Nord, la route de Kumanovo-Egri Palanka est menacée; les forces ennemies qui combattent vers Uskub ne vont plus disposer, pour fuir, que du défilé de Katchanik et de la voie de la Morava.

Le 27 septembre 1918, les avant-gardes anglaises atteignent le pied de l'Ograzden Planina, bousculant les débris de la 9e division bulgare. Le 28, l'avance continue en direction de Pehcevo. Maintenant, les IIe IVe armées bulgares de la Macédoine orientale risquent d'être privées de leurs communications vers le Nord et devront reculer jusque derrière la Maritza.

 

A 23 heures le 28 septembre 1918 la cavalerie française atteint Dracevo, sans traînard. Elle s'apprête à déboucher le 29 dès l'aurore. Le général a décidé que les spahis marocains s'empareront des hauteurs de Vodna, qui dominent Uskub du côté sud, puis iront barrer la route de Kalkandelen ; des deux régiments de chasseurs d'Afrique, le 4e attaquera la ville par la rive droite du Vardar, le 1er par la rive gauche.

Des éléments du 1er chasseurs d'Afrique devront couper à Bunarchik la voie ferrée de Kumanovo, tandis qu’un escadron cherchera à établir sur la rive droite du Vardar la liaison avec les forces du général Tranié, qui doivent venir appuyer l'action de notre cavalerie.

Or, le général Tranié s'est engagé sur la rive gauche du Vardar, où la résistance des arrière-gardes ennemies l'a considérablement retardé. Le général Tranié, soutien du général jouinot-Gambetta, reste indépendant de celui-ci, par suite d'une mauvaise organisation du commandement à l'avant-garde de l’armée du général Henrys.

Ce 28 septembre 1918 la 1e armée bulgare est en pleine retraite, avec son flan gauche fort exposé.

 

Au matin du 29, un épais brouillard favorise l'exécution des plans du général Jouinot-Gambetta. Les bulgaro-allemands ne distinguent nos cavaliers qu'à très faible distance. Une panique indescriptible disloque leurs rangs.

Le lieutenant-colonel Guéspereau s'empare, avec ses marocains, des hauteurs de Vodna. Le lieutenant-colonel Labauve, avec le 4e chasseurs, s'engage vers Lisica: arrêté par des éléments adverses que soutient un train blindé, il fait mettre pied à terre à ses hommes et réussit à repousser les bulgares.

A 8h15, appuyé par les spahis marocains, le 4e chasseurs entre au galop dans Uskub, où s'allument déjà des incendies. Les spahis vont ensuite barrer la route de Kalkandelen à la retraite allemande.

Le colonel de Bournazel, avec le 1er chasseurs, soutient une lutte très dure aux lisières d'Urumli. A midi seulement, l'adversaire est chassé de ses positions.

Le 1er chasseurs pousse aussitôt vers la voie ferrée de Kumanovo qu'il a mission de couper. Malheureusement le manque d’artillerie empêche le 4e chasseurs de détruire six trains de matériel qui s'échappent vers le nord, et le train blindé d’aller détruire toute la voie ferrée de Nisch, si utile au ravitaillement éventuel.

 

Alors les vainqueurs organisent des positions défensives. Les secourus arriveront-ils à temps ? La 11e armée allemande peut attaquer d’une minute à l’autre. Déjà des renforts accourent du Nord, qui menacent Uskub par l’ouest.

 

Le 29 septembre 1918 la Bulgarie signe l’armistice et livre prisonnière de guerre toute l’armée de Von Steuben.

 

Cependant, à Uskub, les journées du 29 et du 30 septembre 1918 se passent en durs combats d’avant-postes. Les bulgares arrivent même aux lisières de la ville. Ils sont rejetés en désordre par les spahis marocains.

Au matin du 1er octobre 1918, arrive le renfort des marsouins. C’est fini, l’armée allemande ne brisera plus le barrage.

 

Le 31 octobre 1918 la Turquie signe l’armistice à Moudros.

 

Le 1er novembre 1918 les serbes entrent dans leur capital Belgrade.

 

Le 3 novembre 1918 l’Autriche-Hongrie signe l’armistice à Villa-Giusti.

 

Le 11 novembre 1918 l’Allemagne signe l’armistice à Rhetondes.

 

Cet enchainement d’armistices confirme les paroles de Franchet d’Espèrey qui a dit : « La guerre a commencé en Orient ; c’est là qu’elle finira ».

 

Quant aux troupes d’Orient que Clémenceau avait appelé avec mépris « les jardiniers de Salonique » ils seront postés en Roumanie pour soutenir le front face aux bolchéviques.

et donc, les troupes passent toujours par l’Italie :

 

secteur postal « 604 » du 14 février 1919

secteur postal « 605 » du 27 mai 1919

et les transports maritimes méditerranéens continuent « POSTES NAVALES / MED. G » de Corfou

 

Ils ne seront embarqués pour rentrer en métropole que 5 mois plus tard en mars 1919.