CE QUI ME VALUT MON ENVOI EN COLONIE !
   C'est chez les parents de Michel et Camille, lors de l'été 1955, que s'est jouée cette triste "tragédie" aux noires conséquences.
   Sur le bord ouest de la propriété, du côté de la route est un mur avec un grillage.
Le mur maudit
   Ce mur, sur lequel il était interdit de monter, était "protégé" de nos incursions par une vigne et son treillis. Mais il était possible d'atteindre le couvert du cabanon adossé à la maison A.. en longeant le mur sur toute sa longueur après s'être immiscé entre la vigne et le grillage à hauteur du portillon d'entrée.
   Un jour où nous nous en donnions à coeur joie de parcourir cette "selva amazonienne", un bruit de porte qui s'ouvre nous a sorti de notre quiétude. Car tout à coup c'est la course pour sortir du piège avant d'être surpris. C'est à celui qui fonce, qui derrière la cabane pour se cacher, qui vers la sortie !
   Il en est un qui, du fait de sa taille, pour avancer devait mettre son bras en l'air au dessus du grillage, et si pour les autres tout se passa bien ...
   ... pour lui ce qui devait arrivé arriva ... !!!
Les sandales    En effet, quand, débouchant sur la partie du mur arrondie, une glissade intempestive des sandales, vouées depuis à tous les anathèmes, m'a fait perdre mon assise et je me suis retouvé pendu par le bras à un piquet de la clôture. Le piquet
   L'équilibre vite rattrapé, je suis parvenu ... Ouf ! à ne pas me faire surprendre sur le fatidique lieu interdit. Mais [parce qu'il y a un MAIS ... !] Mme L.. arrivant de l'étage, même si elle n'a rien vu de l'incident, ne peut pas manquer de remarquer le sang goutant de la blessure, creusé, dira-on (j'aime bien le ON) par la suite jusqu'à l'os (tant qu'à avoir souffert, s'être fait engueuler et punir, ça ne coûte rien d'en rajouter rien qu'un peu)
La blessure est grave !
   Toutes les mères sont là, alertées : Mme R.., Mme L.. , Mme T.. aussi. Une chaise m'est apportée pour me faire asseoir, Mme R.. me donne un petit "cordial".
un petit remontant
   Comment le transporter chez le médecin, à quelques kilomètres de là ?
   Les moyens de locomotion sont rares et absents en l'occurrence. Il reste une solution, il y a des personnes sur le chantier, allons les solliciter !
   Ainsi, c'est dans la camionnette du chantier que je suis transporté chez le docteur B.., qui n'ayant rien pû faire ne laisse comme solution que le transport aux urgences de la clinique Mutualiste à Saint-Etienne.
   C'est en car, accompagné de ma mère, que j'y parviens, mais c'est un autre homme du bâtiment, tard dans la nuit, Mr L.. père de Robert qui vient nous chercher.
(voir pour un complément d'histoire le site de la rue Penel)
   En conclusion cette aventure fût très formatrice pour moi, car je lui dois mon 1ier verre de gnôle,
Aïe ! Ouille, ouille ! 1.. 2.., 1.. 2.., 1.. 2..
ma 1ière piqure antitétanique, (mais ayant, d'après la soeur, soit-disant "bougé" j'en eu une 2ième pour faire bonne mesure), ma 1ière anesthésie générale (à l'éther), ma 1ière inscription, dés la rentrée, dans un club sportif (les autres aussi, pour nous occuper et nous éviter de faire des bêtises).
 
   
Et l'épilogue final (a qui l'on doit cette carte postale) fût, que l'année suivante j'intégrait ma 1ière colonie de vacances à St-Jean Lachalm.